par Pomme Mar 25 Jan - 17:13
Elles restent néanmoins tout à fait spontanées et aléatoires. Qui nous dit que certains putois n'ont pas d'allèles modifiés "poil longs" ? On n'en a pas croisé ? On ne pensait pourtant pas que les lions blancs existaient à part dans les légendes - avant d'en croiser. De plus, il faudrait pour en être sûr identifier l'allèle poil long sur un furet et le comparer au génotype de tous les putois existants - impossible.
Je ne vous dit pas que le poil long existe dans la nature - simplement qu'il faut admettre la limite de la "toute puissance de l'éleveur" (c'est un concept masturbatoire...) dans ce genre de problème. Tu peux croiser des centaines de furets sans voir un jour une seule mutation spontanée "visible" de type poil-long, polydactilisme, mutation de la forme des oreilles (de droites à pendantes chez le chien)... ou faire un couple et en avoir une.
Nous ne maitrisons pas les gênes de nos animaux - nous ne pouvons qu'essayer de les fixer. La source des nouvelles couleurs, nouveaux marquages, nouveaux types de poil... n'est jamais du fait de l'éleveur, mais bien dans ce qu'il y a d'aléatoires dans la transmission des allèles.
Deux furets "rustiques" un jour produiront peut-être du rex... Et si alors il y a un vrai marketing (plus existant qu'il n'est déjà), tous amis que nous sommes de ces furets, on sera bien embêté (pour dire ça... poliment).
La sémantique même est claire: on ne fait pas "apparaître" une mutation en élevage, on la "sélectionne". On peut favoriser le terrain - mais c'est quelque chose qu'on ne contrôle pas, c'est... naturel. Comme on peut mettre des animaux dans les meilleures conditions de détention du monde et jamais ils n'arriveront à avoir de descendance, même s'ils se reproduisent. Il y a des choses qui nous échappent.
Quelle est la part liée à l'élevage dans l'apparition de nouvelles caractéristiques ? Aucune à part favoriser la consanguinité, ou favoriser le croisement d'animaux "mutants", ce qui ne crée jamais d'allèles délétères (ou mutés non-délétères)... mais les révèle (dépression de consanguinité, adieu amis hétérozygotes).
Je l'ai toujours dit et je continuerais de le dire, cela relève d'ailleurs du débat sur le "plus sain": on peut tendre vers le contrôle du génotype de nos animaux (enfin, du phénotype plutôt), à force de croisement, mais nous ne contrôlerons jamais ses subtilités. La nature sur ce point... est très bien faite.
Même l'animal issu de la lignée la plus saine du monde pourra avoir un soucis congénital...
Autant que je n'aime pas les tachés et moyennement les angoras - il est très simple d'arguer que ces mutations (plus particulièrement en ce qui concerne le poil long, et les tâches non-situées sur la gueule) sont naturelles et, du fait, acceptables.
Refuser la moindre mutation, c'est refuser la reproduction.
Dernière édition par Pomme le Mar 25 Jan - 17:27, édité 1 fois